Cette peinture de Louis-Joseph Le Lorrain (1715-1759) a été achetée en 2021 et est présentée dans le nouvel accrochage du Musée des Beaux-Arts. Le sujet est rare (Ezéchias fait abattre le serpent d’airain) et s’explique par la finalité du tableau qui fut lauréat du concours pour le prix de Rome de 1739. Le jeune artiste devait démontrer sa capacité à organiser une narration tout en montrant son originalité dans le raffinement des coloris et l’élongation des formes. Espoir de la peinture française de la génération suivant celle de Boucher, l’artiste décéda prématurément (à Saint-Pétersbourg) mais eut une répercussion décisive sur les arts décoratifs en étant un de acteurs du style néo-grec. Son contemporain Vien (dont la Vertueuse Athénienne est exposée non loin) fut l’autre grand créateur de ce style qui annonce directement le Néo-Classicisme.

Dans le cadre des Rencontres de l’Illustration de Strasbourg est présentée une acquisition récente, Gutenberg inventant l’imprimerie en 1436 de Gabriel-Christophe Guérin (1790-1846) acheté l’année passée. Cette œuvre qui figura au Salon de 1827 est une redécouverte toute récente. Elle met en scène un des épisodes les plus fameux (réel ou fictif ?) de l’histoire de Strasbourg. Le Cabinet des Estampes et des Dessins prête pendant trois mois un dessin préparatoire et la lithographie qui a été faite d’après ce tableau.

Après Vizille et Strasbourg, l'exposition "La Marseillaise" est présentée au Musée d'Histoire de Marseille du 18 mars au 3 juillet 2022. A cette occasion, le musée historique a prêté plus d'une quinzaine d'œuvres dont le tableau de Pils figurant Rouget de L'Isle chantant la Marseillaise (1849).

Ce portrait de Franz Gabriel Fiesinger peut être attribué à son ami et collaborateur Jean-Urbain Guérin. Franz Gabriel Fiesinger, né à Offenburg, a été un graveur productif, et a notamment interprété nombre de portraits de généraux ou de députés représentés par Jean-Urbain Guérin dans les années 1790 et au début du 19e siècle.

Conservé dans le fonds des Portraits alsatiques du Cabinet des Estampes et des Dessins, il a appartenu au collectionneur Ferdinand Reiber, spécialiste de l’alsatique. Restauré par Marie Munhoven, il a depuis retrouvé toute sa force. Cette restauration a par ailleurs permis d’identifier une réplique conservée à Paris, Musée Carnavalet, considérée jusqu’alors comme un autoportrait de Jean-Jacques Boissieu. L’autoportrait de cet artiste représente en effet le même type de chapeau, mais l’âge du modèle et le rendu caractéristique du portrait nous semblent confirmer l’attribution à Jean-Urbain Guérin.

Cette inscription votive (inv. MAS 22609) dédiée au "dieu invaincu Mithra" a été prêtée à l'exposition "Le Mystère Mithra, plongée au cœur d'un culte romain", projet européen monté par le musée royal de Mariemont (jusqu'au 17/04/2022), le musée Saint-Raymond de Toulouse (du 13/05 au 30/10/2022) et l'Archeologisches Museum de Francfort (du 24/11/22 au 09/04/2023)